Par : Shaunelle Gregory
Tout au long de mon parcours professionnel de reine des concours de beauté, j’ai souvent été associée à l’expression « vision sans vue », qui souligne l’importance de ne pas se limiter à ce qui est physiquement visible. Ayant toujours été animée par des espoirs et des rêves, j’ai fait un acte de foi et je me suis inscrite à un concours de beauté après avoir été inspirée par ma fille, Queen Mariah, ayant participé à de tels concours dès son plus jeune âge.
Ce sont les concours de beauté qui m’ont donné une plateforme pour plaider la sensibilisation au handicap et l’importance de poursuivre ses passions sans aucune limite. En grandissant, j’ai eu du mal à accepter ma cécité, mais j’ai depuis appris à l’accepter.
En tant que femme racialisée et handicapée, j’occupe un espace unique où mon corps n’est pas le reflet des normes de beauté traditionnelles. Monter sur la scène internationale, non pas une mais deux fois, en participant aux concours internationaux GalaxY, a été un rêve devenu réalité, non seulement pour moi, mais aussi pour de nombreuses jeunes filles noires qui se sont reconnues en moi. Il est réconfortant de constater que ma présence dans les concours de beauté a incité d’autres personnes à parler plus ouvertement de leurs handicaps et de leurs limites.
Bien que j’aie décidé de faire une pause, cette expérience m’a permis de tirer de précieuses leçons que j’emporterai avec moi dans mes projets à venir, notamment en terminant cette année mes études de premier cycle en travail social avec une concentration sur les études noires canadiennes à l’Université York et en poursuivant mes aspirations de joueuse de goalball.