David avec sa fille dans un bras et de l’autre main, tenant dans son harnais son chien-guide Lilo, souriant pour la caméra, le Versant Sud du Mont Tremblant au Québec en arrière-plan

Des humains et des chiens-guides d’INCA : David et Lilo

« Je n'ai jamais eu l'impression d'avoir adopté Lilo, c'est plutôt comme si c’était elle qui l’a fait. Très calme et affectueuse dès son arrivée à la maison, elle semblait ne jamais vouloir s’éloigner de moi. Ses éleveurs m'ont dit qu'elle s'épanouissait dans des contextes d'activités et d'animation, ce qui était parfait pour moi et mes nombreux déplacements au centre-ville et dans d'autres villes. Elle se déplace facilement sur les trottoirs glacés et les routes enneigées. Je n'ai pas à me soucier de heurter des objets ou de coincer ma canne dans des fissures. Elle module également sa vitesse de marche lorsque nous nous promenons avec ma fillette de deux ans. Je suis toujours impressionné par son niveau d'obéissance. Elle s'adapte très rapidement aux nouvelles situations. Je pourrais continuer à vous vanter comment Lilo a changé ma vie pour le mieux. Cela étant dit, rien n'est parfait. Je me suis vu refuser l'entrée ou l'accès à certains endroits simplement parce que j'étais accompagné de Lilo. Je suis récemment parti en vacances avec ma famille. Au centre de villégiature où nous avons séjourné, j'ai été confronté à un nombre plus élevé que d'habitude d'entreprises qui nous refusaient l'accès à moi et à mon chien-guide ou qui se demandaient si Lilo était vraiment un animal d'assistance. On m’a refusé l’entrée à une télécabine du centre de villégiature. On m’a arrêté à l’entrée du centre d’information touristique. On m'a arrêté non pas dans un, mais dans deux restaurants différents. À un moment donné, j'étais excédé par les explications que je devais donner au sujet d’un chien-guide. J'ai été stupéfait par le nombre de fois où j'ai dû m’entretenir avec les superviseurs dans un laps de temps aussi court. J'ai pris la décision consciente de rester calme dans les situations où Lilo et moi avions essuyé un refus d'accès. J'ai repassé le scénario dans mon esprit afin de pouvoir garder mon sang-froid en transmettant calmement et respectueusement mes doléances aux échelons supérieurs. Dans la plupart des cas, les instances m’ont accommodé après que je leur ai expliqué la situation, mais il reste une crainte persistante qu'un jour le résultat ne sera pas aussi positif. Même si je suis mentalement prêt à faire face à la situation, je crains toujours de devoir me priver de beaux moments si on nous refuse l'accès ». -David