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La vie d’une personne ayant une perte de vision pendant la pandémie de COVID-19

La Fondation INCA a récemment communiqué avec Marianne Swarek, une femme de Winnipeg de 89 ans ayant reçu un diagnostic de dégénérescence maculaire lorsqu’elle était dans la quarantaine. Elle nous a parlé de sa vie en tant que personne ayant une perte de vision pendant la pandémie - elle nous a fait part des défis auxquels elle a été confrontée ainsi que de ses conseils pour rester positive. 

Fondation INCA : Qu'aimeriez-vous que les gens sachent sur votre vie en tant que personne ayant une perte de vision pendant la pandémie de COVID-19?  

Marianne : Que je suis encore en forme même à mon âge, avec l'aide de gens qui sont bienveillants envers moi. J'étais voyante tout au long de mes études et de ma carrière professionnelle. En élevant ma famille, je pouvais encore voir tous mes enfants et j’ai vu mes petits-enfants. J’ai trouvé vraiment très difficile la perte de vision, mais les gens en général ont été très attentionnés et serviables à mon endroit. 

Fondation INCA : Racontez-nous quelque chose de positif qui vous est arrivé pendant cette pandémie. 

Marianne : Je pense que c'est la gentillesse qui m'a été exprimée tout au long de cette situation. Quand je me rends à l’épicerie Safeway, je trouve que le personnel est très serviable. Je ne peux pas lire les étiquettes et autres.  Le personnel sait que je ne vois pas très bien et il est très accommodant. Je suis très touchée par cela, parce que j'ai toujours été une personne très autonome, donc de recevoir ce genre d'aide quand j'en ai besoin...je me sens très privilégiée.

Une photo d’écouteurs placés par-dessus quatre livres. Fondation INCA : Quels sont les défis auxquels vous avez dû faire face durant cette pandémie? 

Marianne : J'étais membre du centre d’entraînement Reh-Fit Centre ici à Winnipeg. J'y allais les lundis, mercredis et vendredis pour faire mes exercices. Je trouve qu'il n'est pas facile de faire mes exercices toute seule. Même si les exercices sont diffusés à la télévision, je ne peux pas les voir assez bien pour y participer. Je marche en faisant très attention, mais le programme d'exercices qui était là pour moi me manque - le perdre a été difficile. 

Fondation INCA : Comment la vie a-t-elle changé pour vous pendant la pandémie? Quelles sont les choses que vous faites différemment? 

Marianne : Je constate que je ne suis plus en contact avec les autres personnes qui habitent dans l'immeuble. Nous avons un programme de repas là où j'habite. Ce n'est que trois jours par semaine, mais cela vous aide à rester en contact avec les gens de l'immeuble. Depuis la pandémie, les repas sont montés dans nos appartements. Tout le monde suit la distanciation sociale dans l'immeuble. Cela a changé, car on n'a plus le droit de passer du temps avec d’autres personnes. C'est le plus grand changement pour moi pendant cette pandémie. 

Fondation INCA : Maintenant que les rues sont calmes, avez-vous remarqué quelque chose que vous n'aviez pas remarqué auparavant? 

Marianne : Je fais une marche presque tous les jours, et ce que j'ai remarqué dans la rue, c'est que les personnes suivent les règles de distanciation physique. Il y a eu un réel respect des règles d'éloignement sanitaire. 

Fondation INCA : Que faites-vous pour rester occupé pendant la pandémie? 

Marianne : Ma plus grande occupation, c’est la lecture. J'aime beaucoup mes livres et j'ai eu beaucoup de temps pour lire. Pour moi, peu importe ce qui se passe dans le monde, les livres me donnent la chance de m'évader de cette réalité. Je peux facilement me perdre dans une bonne histoire. Autrement, je fais attention à la distanciation sociale en général. 

Fondation INCA : Quels conseils donneriez-vous aux autres pour les aider à garder le moral pendant la pandémie? 

Marianne : Je pense qu'il est important de rester en contact avec les autres. L'une des choses que j’ai faites récemment a été de communiquer avec certains de mes proches pour leur souhaiter de joyeuses Pâques. C'était une occasion pour moi de prendre contact et de voir comment tout le monde allait. J'ai une nièce en Floride, des cousins à New York et une belle-sœur à Chicago. Le fait de les appeler m'a permis de me sentir en communion. J'ai senti que c'était vraiment important, juste pour leur faire savoir que j’allais toujours bien! 

Fondation INCA : Quelle est l'une des premières choses que vous ferez lorsque la pandémie sera terminée? 

Marianne : Je suis impatiente de renouer physiquement avec les membres du Club de livres audio d'INCA. C'est un groupe très spécial pour moi. C'est une chance pour moi de rencontrer d'autres personnes qui ont une perte de vision et qui partagent la même passion pour les livres. Pouvoir aller sur place et prendre une tasse de café avec ces personnes est une chose merveilleuse. Je vais également retourner au Reh-Fit Centre et je fais partie d'un groupe de personnes âgées que je n’ai pas vu depuis mars. Je ne sais pas si nous allons redémarrer maintenant parce que nous nous terminons généralement nos activités en juin, mais c'est un autre groupe avec lequel j'ai bien hâte de renouer.