La voiture autonome de Google est présentée lors d'une démonstration. Photo de CBC

Tous égaux – mars 2019

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C’est avec plaisir que nous vous présentons le numéro de mars de Tous égaux. Dans ce numéro, nous vous annonçons que les municipalités obtiennent du financement provincial pour rendre le transport public plus accessible. Nous apprenons comment des élèves s’attaquent aux obstacles à l’accessibilité dans leur voisinage. Un pharmacien de London décrit comment il a découvert le braille sur les emballages de médicaments, et un conseiller municipal de Puslinch lève son chapeau aux aidants. Nous présentons aussi le témoignage de membres du personnel de Deloitte Canada, un partenaire du programme Ouvrir les portes du travail de la Fondation INCA, au sujet des lieux de travail inclusifs. Nous vous demandons aussi votre avis au sujet de l’impact des véhicules connectés et autonomes sur les piétons ayant une perte de vision. Et nous prenons un moment pour honorer la mémoire de Bill Vastis, porte-parole passionné, mentor loyal et membre dévoué de l’équipe du programme Lake Joe de la Fondation INCA. Il s’est éteint le 22 janvier dernier.

-Équipe de défense des droits de la Fondation INCA de l’Ontario

La province appuie sur l’accélérateur pour rendre le transport public plus accessible

En janvier, le ministre des Transports a annoncé que la province octroiera du financement à 107 municipalités en Ontario aux fins d’étendre ou d’améliorer leur système de transport public dans le cadre du programme de partage de la taxe sur l’essence. Ces fonds sont calculés sur des revenus de deux cents par litre sur chaque litre d’essence vendu en Ontario. Au total, la province transférera 364 millions de dollars suivant une répartition fondée sur la population et le nombre d’usagers du transport en commun dans la municipalité.

Un homme tenant une canne blanche qui s'apprête à monter dans un bus de la ville.Ce financement représente une occasion exceptionnelle pour les personnes handicapées puisque les municipalités ont obtenu une liste de critères d’amélioration de l’infrastructure de transport à quoi peut servir le financement, notamment les caractéristiques d’accessibilité du transport en commun. 

INCA a écrit à un grand nombre de municipalités pour demander la tenue de réunions. Nous voulons donner à nos porte-parole locaux l’occasion de discuter de certaines des améliorations qui doivent être apportées dans leur collectivité en ce qui touche le transport en commun. Et, nous espérons que ces réunions ouvriront la voie à des conversations plus poussées au sujet de l’accessibilité et de l’inclusion.

Engagez-vous!

Des réunions sont déjà en cours avec diverses municipalités partout dans la province pour discuter de certaines idées visant à améliorer l’accessibilité du transport en commun. Il s’agit notamment de l’identification tactile des poteaux d’arrêt d’autobus, des annonces audio de préembarquement et d’embarquement, et des technologies d’orientation spécifiques qui aident à guider les usagers dans des zones désignées comme les voies d’arrêt et les arrêts d’autobus.

Si vous avez une idée, veuillez faire parvenir un courriel à advocacy@cnib.ca. N’oubliez pas d’indiquer dans quelle municipalité vous vivez.

 

Comprendre l’impact des véhicules connectés et autonomes pour les piétons ayant une perte de vision

Au cours des années à venir, les rues de la ville et les autoroutes compteront de plus en plus de véhicules connectés et autonomes. Les véhicules connectés sont reliés à une connexion Internet afin de pouvoir partager les données avec d’autres voitures, conducteurs et infrastructures, alors que les véhicules autonomes sont à conduite totalement automatisée. Nous en sommes encore à plusieurs années avant que les personnes aveugles puissent conduire leur propre voiture en autonomie. Cependant, des obstacles pourraient se lever si les décideurs, les fabricants d’automobiles et les entreprises de haute technologie omettent de considérer la manière dont les personnes ayant une perte de vision se déplacent dans l’environnement bâti. Nous avons l’occasion de faire valoir nos opinions en émettant notre propre point de vue sur l’élaboration des normes et des règlements alors que les véhicules connectés et autonomes en sont encore à leurs premiers balbutiements.

 La voiture autonome de Google est présentée lors d'une démonstration. Photo de CBCEn partie grâce à une subvention de Transports Canada, INCA a élaboré une courte enquête pour essayer de comprendre l’impression que peuvent avoir les personnes ayant une perte de vision au sujet des véhicules automatisés. Nous voulons aussi obtenir des renseignements qui nous aideront à mieux comprendre la manière dont les personnes interagissent avec l’infrastructure et les aides à la mobilité qu’ils utilisent.

Nous vous demandons de nous communiquer vos idées d’ici la fin avril. Vous trouverez le questionnaire à l’adresse suivante surveygizmo.com/s3/4635306/CNIB-CAV-project. 

N’hésitez pas à faire parvenir le questionnaire à d’autres personnes dans vos réseaux afin que nous puissions obtenir les résultats les plus exhaustifs possibles!

 

INCA travaille avec la Ville d’Ottawa et OC Transpo en prévision du lancement du train léger sur rail

INCA continue de travailler avec la Ville d’Ottawa et OC Transpo en préparation au lancement du nouveau train léger sur rail (TLR). L’étape 1 de la ligne de la Confédération de l’O-Train s’étendra sur 12,5 km et comportera 13 stations, ainsi que d’un tunnel traversant le cœur du centre-ville d’Ottawa. En préparation au lancement, nous avons travaillé avec OC Transpo sur divers aspects qui auront une incidence sur l’accessibilité des usagers du transport en commun aveugles ou atteints de cécité partielle.

En décembre, nous avons fourni une rétroaction sur les décalcomanies proposées pour les parois latérales en verre des abribus. En février, nous avons fait valoir notre opinion sur la signalisation tactile et en braille qui sera utilisée à chaque arrêt d’autobus. L’échantillon de signalisation envoyé par OC Transpo a été évalué par le personnel de Vision Loss Rehabilitation Ontario (VLRO), dont un spécialiste en orientation et en mobilité et un spécialiste de vie indépendante. L’équipe de VLRO travaille aussi avec OC Transpo pour obtenir un accès préalable aux stations du TLR afin que les usagers aveugles ou atteints de cécité partielle puissent s’exercer et plus tard l’utiliser en plus grande sécurité. Il reste à déterminer le calendrier de ces sorties.

En dernier lieu, nous avons travaillé avec OC Transpo pour coordonner la mise en œuvre du nouveau laissez-passer de transport en commun appelé Carte A. Cette carte contact, permettra d’accéder à l’ensemble du réseau de transport en commun d’Ottawa : l’autobus, le train O existant et le TLR futur.

 

Des élèves s’attaquent aux obstacles à l’accessibilité dans leur voisinage

Lutter contre les obstacles à l’accessibilité universelle et encourager les personnes aveugles ou atteintes de cécité partielle à mener des vies indépendantes actives ne sont pas une manière de penser exclusive au personnel, aux ambassadeurs ou aux partisans d’INCA. En janvier, deux élèves de 10e année ont communiqué avec l’équipe de défense des droits de la Fondation INCA, Dalia Golovco et Maddie Dick, pour dénoncer un problème d’accessibilité urgent dans leur quartier de Leslieville.

 La conseillère Paula Fletcher, du quartier 14 Toronto-Danforth, avec les étudiantes Dalia Golovco et Maddie Dick, et Ramla Abukar, coordonnatrice, Défense des intérêts et engagement, INCA posent pour une photoEn s’apercevant qu’un résident local ayant une perte de vision avait de la difficulté à traverser la rue, elles ont compris que les choses devaient changer. Inspirées par leur cours de civisme, elles ont effectué une recherche au sujet des différents systèmes de signalisation piétonnière accessible (SPA) et cherché conseil auprès de la Fondation INCA en tant que partie prenante clé. Elles avaient besoin de soutien pour l’exécution de leur plan d’attaque qui était de mettre l’administration municipale au fait de ce problème. Dalia et Maddie ont aussi fait circuler un bon nombre de pétitions qui ont été signées par un grand nombre de membres de la communauté concernés, dont les personnes aveugles ou atteintes de cécité partielle. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les deux élèves ont demandé à rencontrer Brittany Manu, chef d’équipe, Défense des droits et mobilisation communautaire et Debbie Gillespie, responsable, Environnement bâti et défense des droits en matière de transport. Voici ce qu’elles ont déclaré :

« L’accessibilité à Toronto constitue un problème qui, selon nous, doit être résolu au plus vite. Nous avons décidé de mettre l’accent sur la mise en œuvre de nouveaux systèmes SPA à Leslieville, qui n’en compte actuellement que trois, malgré la  circulation considérable dans ce secteur. Nous aimerions que vous puissiez nous donner de l’information sur la manière dont les systèmes SPA profiteraient à la communauté des personnes aveugles à Leslieville. Nous savons que vous avez beaucoup de compétences sur les problèmes auxquels doivent faire face les personnes ayant une déficience visuelle, et votre appui à notre plan d’action aiderait énormément… »

Leurs efforts de représentation et leur préparation leur ont permis d’avoir rapidement une rencontre en personne avec la conseillère du quartier 14 Toronto-Danforth, Paula Fletcher. Ramla Abukar, coordonnatrice, Défense des droits et mobilisation communautaire, de la Fondation INCA, a été invitée à la rencontre pour qu’elle présente le contexte et le point de vue d’une personne ayant une perte de vision. Impressionnée par la détermination des deux élèves, la conseillère s’est engagée personnellement à appuyer leurs efforts. La conseillère travaille maintenant avec elles pour veiller à l’installation de plusieurs systèmes SPA dans les zones à risque élevé identifiés par Dalia et Maddie.

En conjuguant leurs efforts pour obtenir des résultats remarquables, ces jeunes défenderesses des droits ont réussi à lever des obstacles à l’accessibilité et l’inclusion.

 

Des élèves de Waterloo vont démontrer le fonctionnement de leur canne blanche intelligente à London

En février, des partisans de la Fondation INCA se sont regroupés au Hub communautaire de London pour rencontrer l’équipe Sonar, un groupe d’élèves du secondaire de Waterloo qui travaillent à la conception d’une canne intelligente dans le but d’améliorer l’autonomie des personnes aveugles ou atteintes de cécité partielle. Leur prototype, une canne qui s’accompagne d’une veste dotée de capteurs vibrants qui avertissent l’utilisateur lorsqu’il y a des obstacles sur son chemin, n’est pas la première en son genre, mais les participants avaient hâte de commenter son utilisation et aider ces adolescents talentueux à améliorer leur produit.

 Les participants se rassemblent au London Community Hub pour donner leur avis sur la canne intelligenteLes participants ont tour à tour essayé la veste pour avoir une idée de son fonctionnement. La rétroaction des participants a été surtout positive, mais ils ont toutefois ont fait remarquer que la veste ne détectait pas les obstacles se trouvant au bas du corps, comme un banc ou une chaise. Ils ont été heureux de communiquer leurs expériences quotidiennes d’utilisateurs de la canne blanche et de présenter leurs perspectives sur les difficultés de circuler dans le monde malgré leur basse vision. Ils ont également discuté de produits semblables qu’on trouve actuellement sur le marché et fait des suggestions pour aider à l’équipe Sonar à damer le pion à la concurrence.

Nous serons heureux d’accueillir de nouveau l’équipe Sonar au Hub communautaire de London pour examiner l’étape suivante de leur prototype.

 

 

Une pharmacie utilise le braille pour aider les clients à gérer leurs médicaments

Dans un monde où la technologie facilite nos vies, la solution la plus simple est parfois celle la plus efficace. Medpoint Care Pharmacy, au centre-ville de London, a découvert par hasard une offre très utile. Le directeur et propriétaire de la pharmacie, Nauman Shaikh, a remarqué qu’il y avait des points soulevés sur l’extérieur d’une boîte de médicaments. Il a communiqué avec le fabricant pour lui demander ce dont il s’agissait. À sa surprise, il a appris que les points soulevés étaient des caractères en braille.

 Nauman Shaikh, directeur et propriétaire de la pharmacie Medpoint Care au centre-ville de LondresPar une heureuse coïncidence, M. Shaikh et l’équipe de Medpoint Care ont commencé à remarquer du braille sur un nombre de plus en plus grand d’emballages dans le magasin. M. Shaikh a aussi remarqué ces points le long de codes couleur sur les plaquettes alvéolées qu’il prépare pour les clients. La pharmacie produit des plaquettes alvéolées pour divers types de médicaments, de sorte que la prise des médicaments devient plus facile et sécuritaire pour les clients.

Après avoir pris connaissance d’une étude, M. Shaikh a appris que près de 50 % des Canadiens ne prenaient pas leurs médicaments correctement. Compte tenu du grand nombre d’embûches qui subsistes et qu’on ne connaît pas, par exemple le fait que la plupart des comprimés sont sans couleur ou blancs, l’utilisation du braille et du système de codage couleur aidera énormément les personnes aveugles ou atteintes de cécité partielle dans la prise de médicaments.

Après avoir poussé sa recherche, M. Shaikh a remarqué que moins de 5 % des médicaments ont un emballage en braille. Il essaie maintenant d’offrir un plus grand nombre de médicaments dans ce genre d’emballage. Il est plutôt d’avis que les autres pharmacies emboîteront le pas. Cela réduira grandement le taux de clients patients ayant une perte de vision qui s’administrent des médicaments incorrectement.

« Il est de la plus haute importance pour les patients de savoir comment et pourquoi ils prennent leurs médicaments, affirme M. Shaikh. S’ils ne savent même pas ce qu’ils prennent, ce peut être dangereux. »

 

Deloitte Canada se joint au programme Ouvrir les portes du travail de la fondation INCA

Le programme Ouvrir les portes du travail de la fondation INCA présente aux employeurs une banque novatrice de personnes talentueuses aveugles ou ayant une vision partielle et offrent aux chercheurs d’emploi la possibilité d’acquérir de l’expérience professionnelle.. 

Les partenaires du programme Ouvrir les portes du travail sont déterminés à embaucher des personnes talentueuses offrant différentes perspectives afin de créer une culture de la collaboration et de l’innovation dans leur entreprise.

Deloitte Canada est sur le point de combler un deuxième poste de stagiaire à partir de la banque de talents de notre programme Ouvrir les portes du travail. Nous avons parlé avec Carole Mendonca, responsable du programme d’inclusion, chez Deloitte Canada au sujet de l’inclusion dans le milieu de travail.

Qu’avez-vous appris de l’embauche d’une personne ayant une perte de vision?
Nous avons trouvé des lacunes au sein de notre organisation dans nos efforts d’accommodements, les processus internes et l’infrastructure. Cela nous permet avantageusement aujourd’hui de continuer d’apprendre et de grandir en tant qu’employeur inclusif. Nous avons maintenant prolongé le stage et offert un poste à plein temps à l’un de nos stagiaires au sein du service de recrutement!

Pourriez-vous décrire cette expérience pour vous et votre équipe?
En travaillant avec une personne atteinte de cécité partielle, nous avons eu une perspective nouvelle sur notre entreprise. Nous avons appris ce que signifie être une organisation vraiment inclusive et notre stagiaire nous a aidés à le faire.

Quels ont été les défis ou les difficultés de croissance que vous avez dû surmonter?
Nous avons trouvé que la technologie adaptée posait des difficultés, particulièrement dans le cadre de notre processus d’adaptation. Nous n’avions jamais été exposés à cette question auparavant. Par conséquent, nous avons constaté très rapidement que nos processus internes devaient changer. Étant donné que nous n’avions jamais eu d’employés aveugles ou atteints de cécité partielle dans notre bureau de Toronto, nous avons travaillé en étroite collaboration avec notre équipe des opérations pour trouver des solutions permettant à nos stagiaires de se déplacer dans nos locaux.

Deloitte Canada est un partenaire officiel du programme Ouvrir les portes du travail. Pourquoi d’autres entreprises/organisations devraient-elles considérer à participer dans ce programme?
Nous avons eu énormément de plaisir à travailler avec la Fondation INCA dans le cadre du programme Ouvrir les portes du travail et nous croyons vraiment qu’il sera grandement avantageux pour d’autres organisations d’embaucher un plus grand nombre de personnes aveugles ou atteintes de cécité partielle. C’est une belle occasion de communiquer les pratiques exemplaires et de collaborer avec d’autres entreprises sur la manière d’être un employeur inclusif et de montrer les capacités plutôt que les déficiences.

INCA nous a fourni un soutien exhaustif par la formation à la sensibilisation et par des points de suivi continus qui nous ont aidés à maîtriser ce processus.

Nous savons que Deloitte Canada est un champion de l’accessibilité et de l’inclusion. En février 2019, Deloitte a été honoré d’un prix lors du 35e Great Valentine Gala annuel de la Canadian Foundation for Physically Disabled Persons. Que diriez-vous à d’autres entreprises ou organisations au sujet de l’embauche d’une personne atteinte d’une déficience/perte de vision?

Nous sommes d’avis que pour être vraiment un employeur inclusif, il faut embaucher des personnes handicapées et mettre fortement l’accent sur le talent et les capacités. Ces personnes créent un environnement plus inclusif et donnent une perspective que d’autres employés n’ont pas.

Lorsque vous donnez à de tels employés l’occasion de travailler, ils font preuve d’engagement, de gratitude, de productivité et de loyauté envers l’entreprise. À mesure que nous continuons de grandir et d’embaucher un plus grand nombre de personnes handicapés, nous encourageons d’autres entreprises à faire de même et apprendre de chacun au cours du processus.

 

Blogue invité : Chapeau aux aidants 
Matthew Bulmer, conseiller, canton de Puslinch

En tant qu’agriculteur aveugle, j’ai beaucoup à faire à longueur d’année. Mon exploitation acéricole au printemps, la récolte du foin en été et l’entretien de l’équipement agricole avant l’entreposage en hiver. C’est un cycle prévisible. 

 Matthew Bulmer, conseiller municipal du canton de Puslinch en costume.Mais il faut dire que le cycle de l’agriculture n’a pas accaparé tout mon temps en 2018. J’ai aussi été élu conseiller du canton de Puslinch pour un cinquième mandat. La plupart des gens considèrent qu’il s’agit d’une grande réalisation de ma part, mais je le vois différemment. 

Pour tout ce que je veux accomplir, il y a quelqu’un qui est prêt à m’épauler pour chaque chose. C’est formidable! Mais malheureusement nos aidants sont souvent laissés dans l’ombre.

J’ai tout d’abord remarqué cette situation lorsque je n’étais pas encore aveugle et j’ai vu Jeff Healey, un guitariste aveugle, à la télévision. Habituellement, on voyait les artistes traverser la scène après leur prestation pour venir s’asseoir près de l’animateur. Cependant, dans le cas de Healey, la caméra a simplement montré un plan où il était déjà assis près de l’animateur? Comment a t il fait cela? Pourquoi a-t-on escamoté le plan ou l’aidant prêtait main forte à l’artiste?

Depuis lors, je me dis que lorsque nous ne mettons pas en valeur nos aidants, nous pourrions faire passer le message qu’accepter l’aide de quelqu’un nous diminue. Pis encore, nous pourrions donner l’impression que nous n’avons pas besoin de l’aide de personne.

Je suis fier de mes aidants. Ils sont essentiels à mon succès. Après tout, on a tous besoin d’aide pour avancer. Alors, je dis chapeau aux aidants! Il est temps souligner tout le soutien qu’ils apportent pour nous permettre de réaliser des choses étonnantes.

 

Utiliser votre voix

Au cœur de l’hiver, rien de plus réconfortant qu’une soirée tranquille devant la télé. Pour Sharon Ruttan, cela signifie se blottir contre son chien-guide, Hominy, et regarder le dernier épisode des Enquêtes de Murdock en vidéo description. Une fidèle d’AMI-télé (Accessibilité Media Inc.), Sharon sait ce qui fonctionne le mieux dans la description d’une émission pour les personnes ayant une perte de vision. 

Sharon Ruttan debout avec son chien guide, Hominy, assise et la regardant. « Il s’agit de trouver le bon équilibre, sans être intrusif, » affirme t-elle.

En janvier, Sharon a été invitée à agir à titre de consultante dans le cadre d’un cours de vidéodescription à Hamilton. Elle n’a pas hésité à vivre cette expérience. Bénévole de vieille date pour la boutique INCA et stagiaire, Mobilisation communautaire, de la Fondation INCA, Sharon est toujours prête à relever de nouveaux défis.

« C’était amusant », avoue t-elle, en repensant à l’accueil chaleureux que la classe lui a réservé ainsi qu’à Hominy.

Au cours des trois journées, elle a passé du temps avec chacun des 10 apprentis, leur offrant une perspective intime des types et de la quantité de détails auxquels s’attendent les personnes ayant une perte de vision.

« Ils voulaient obtenir des commentaires sur leur travail, » indique Sharon. « Ils décrivaient de courtes vidéos et je leur donnais des conseils sur ce qui fonctionne le mieux pour moi en tant que téléspectatrice. »

Lorsqu’on lui a demandé si de braver le froid et la neige pour faire entendre son point de vue valait le coup, sa réponse, sans surprise, n’a pas tardé : 

« Oui, il me ferait plaisir de le faire encore. » 

Et maintenant de retour à notre programmation régulière… en vidéodescription.

 

En hommage à notre cher ami et collègue, Bill Vastis

Souvent décrit comme le cœur et l’âme du programme Lake Joe d’INCA, Bill Vastis était un rassembleur. On pouvait le trouver en train de raconter des histoires intéressantes autour d’un feu de camp, de créer des moments musicaux magiques avec sa mandoline en bandoulière ou de participer à des activités de plein air à Muskoka.

Photo de Bill Vastis à INCA Lake Joe. Il joue de la batterie

Passionné défenseur des droits, mentor loyal et membre dévoué de l’équipe de Lake Joe, Bill est décédé le 22 janvier, à l’âge de 46 ans. Que vous ayez connu Bill pour une journée ou des années, l’impact restait le même. Il avait un magnétisme chez lui qui faisait en sorte que toutes les personnes qu’il rencontrait se sentaient spéciales, appréciées et incluse. Nous avons parlé avec Derek Thompson, membre du Conseil consultatif du programme de Lake Joe d’INCA au sujet de son amitié de 30 ans avec Bill.

« Bill exprimait toujours sa volonté de vivre sa vie le plus pleinement possible au jour le jour et ne jamais laisser ses problèmes physiques devenir des obstacles à ses aspirations. Il personnifiait la phrase « pas d’excuses » et cherchait constamment de nouveaux défis et de nouvelles expériences, que ce soit sur le plan éducatif, professionnel ou de ses activités récréatives. Bill était probablement l’homme le plus généreux que j’ai connu – il donnait son temps, son attention, des cadeaux, de l’espoir, des rires, de l’inspiration et de la nourriture. Il n’arrivait jamais quelque part sans un sourire (ou quelque chose à manger!) et il était toujours prêt à donner son avis ou son soutien sans qu’on ait à le lui demander. »

Lors de son service funéraire, on a fait circuler un mot que Bill avait écrit. Nous avons retenu un extrait prenant que nous reproduisons ici :

« En dernier lieu, j’aimerais vous transmettre quelques leçons de vie que  mon enseignante itinérante Dorothy Anscombe (qui m’a accompagné de la troisième année jusqu’à ma graduation) m’a elle-même apprise : l’importance et la valeur de remettre ce qu’on a reçu. C’est un principe que j’ai tenté d’appliquer toute ma vie durant. Les personnes donnent beaucoup d’elles-mêmes – temps, argent et amour – et il est important de trouver des façons de remettre ces bienfaits aux familles et aux amis, à nos communautés, à la société plus large et à toute l’humanité. Je sais que cela ressemble à ce que Jerry Springer dirait, mais c’est vrai. La gentillesse est un don inestimable. Donnez votre temps, votre attention, votre amitié et votre amour quand et où vous le pouvez. Soyez bons les uns envers les autres. Nous n’avons pas d’idée de l’impact et la portée qu’un peu de bonté peut avoir. »

Tenu en estime pour son travail de défense des droits, son dévouement et les années de service au programme Lake Joe d’INCA, Bill était un homme remarquable dont on se souviendra pour son rire contagieux, son sourire éclatant et sa nature bonne et généreuse.

 

Devenir membre du Clinical Trials Ontario’s Patient and Public Advisory Group

Clinical Trials Ontario (CTO) cherche des membres additionnels pour son groupe consultatif patient et public (P2AG). En 2017, CTO a créé le P2AG afin d’assurer que ces activités sont éclairées et améliorées par les perspectives et les conseils des patients et du public. L’organisme cherche actuellement à recruter trois à quatre nouveaux membres pour se joindre au P2AG. Vous n’avez pas besoin de connaître les essais cliniques pour participer. Si vous les essais cliniques vous intéressent  et que vous vivez en Ontario, vous pourriez avoir un rôle à  jouer.

Clinical Trials Ontario est un organisme à but non lucratif indépendant établi avec l’appui du gouvernement de l’Ontario. Son mandat est de travailler avec la communauté des essais cliniques, le public, et d’autres partenaires dans le but d’améliorer les essais cliniques en Ontario. Depuis 2012, l’organisme s’est acquitté de son mandat tout en gardant à l’esprit l’un de ses trois piliers stratégiques : la mobilisation des patients et du public. Il est d’avis qu’engager les patients et le public est essentiel pour améliorer l’environnement des essais cliniques en Ontario et produira de meilleurs essais cliniques, de meilleures expériences pour les participants aux essais, de meilleures expériences médecin-chercheur, et à la longue, un meilleur système de soins de santé. Vous pouvez trouver plus d’information au sujet de Clinical Trials Ontario à l’adresse ctontario.ca.

Si cette possibilité vous intéresse, veuillez communiquer avec Dawn Richards (dawn.richards@ctontario.ca), directrice de l’engagement des patients et du public du CTO en indiquant les renseignements suivants :

  • Les raisons qui motivent votre intérêt à faire partie du P2AG.
  • La contribution que vous pourriez faire au P2AG (compétences, expérience ou perspectives).
  • Votre engagement auprès d’organisations de patients ou de services de soins de santé (ceci n’est pas un préalable à la participation).
  • L’endroit où vous habitez.
  • Vous pouvez indiquer toute autre communauté à laquelle vous appartenez (p. ex., une communauté ethnique ou culturelle, un GTPQ, jeune).
  • Si vous êtes intéressé à rester en lien avec le CTO même si vous n’êtes pas invité à participer au P2AG (dans ce cas, votre nom et votre courriel seront placés sur une liste d’envoi). CTO aimerait bâtir  une communauté de personnes intéressées aux essais cliniques avec qui elle partagerait de l’information sur des sujets comme les occasions d’éducation et les sites Web, la recherche intéressante, et d’autres possibilités de participer à la recherche avec certains de ses partenaires.

 

Tous égaux  est une publication trimestrielle. Avez-vous manqué le 1er numéro? Trouvez-le ici :

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