Un champ de coquelicots.

Cent ans plus tard, les anciens combattants s'adressent toujours à INCA

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Cent ans plus tard, les anciens combattants s'adressent toujours à INCA 

Faites la connaissance d'Yvonne

L’opératrice radio Yvonne Hamon envoyait des signaux du code Morse pendant la Deuxième Guerre mondiale pour faire croire à l’ennemi que le Canada avait plus d’avions de guerre dans les airs qu’en réalité.

L’ancienne combattante de 97 ans envoie maintenant des courriels à son fils malgré une perte de vision.

Lorsque sa vision a commencé à se détériorer Mme Hamon s’est adressée à Réadaptation en déficience visuelle Ontario, un organisme INCA de Kingston. 

Elle a reçu des services de basse vision, pour une vie autonome et pour la technologie d’assistance. Mme Hamon a également découvert un nouveau monde de produits innovateurs, dont une télévisionneuse et un lecteur d’écran d’ordinateur qui a grandement facilité sa vie avec une perte de vision.

« INCA m’a permis d’envoyer des courriels pour rester en contact avec mon fils qui vit à Dartmouth, et c’est formidable. Je recommanderais cet organisme à quiconque tente de tirer le maximum de sa vision restante », affirme Mme Hamon.

La Fondation INCA entretient des liens de longue date avec les hommes et les femmes des Forces armées canadiennes.

M. Edwin A. Baker (1893-1968) de Kingston, affectueusement appelé « Le Colonel », a été un des principaux fondateurs d’INCA. Né dans une ferme, M. Baker grandit là où ses ancêtres loyalistes de l’Empire uni se sont établis. Il obtient un baccalauréat ès sciences en génie électrique en 1914, juste à temps pour s’enrôler auprès du 6e Escadron de génie de l’Armée canadienne qui a servi pendant la Première Guerre mondiale. Il était voué a un avenir brillant avant que son service à la guerre ne change le cours de sa vie. 

« Je me suis retrouvé la tête et les épaules au-dessus de la tranchée. Un obus éclairant allemand avait illuminé le paysage dévasté… Je me souviens m’être demandé si l’ennemi pouvait nous voir. Je pense que la dernière chose que j’ai vue était cet obus éclairant brillant qui flottait, puisque, pendant que je le regardais, une balle a fracassé la voûte de mon nez et m’a laissé à la merci de l’obscurité et de mes amis », a expliqué M. Baker. 

M. Baker a subi une perte de vision totale et après une réadaptation au centre St. Dunstan’s en Angleterre, il est rentré au Canada en 1916.

Lorsqu’INCA est officiellement constitué en personne morale le 30 mars 1918, les Canadiens vivant avec une perte de vision ou étant aveugles n’ont accès qu’à bien peu de soutien ou de programmes de réadaptation. Deux moments repères de l’histoire canadienne (l’explosion de Halifax et la Première Guerre mondiale, au cours desquelles de nombreux Canadiens ont perdu la vue) ne font que réitérer l’urgent besoin de créer une organisation pouvant offrir une meilleure solution pour l’avenir. Avec trois employés et une poignée de bénévoles, il en vient à ériger un organisme de plus de 50 bureaux répartis partout au pays. 

« Le Canada a été bâti d'après les rêves et les ambitions d'anciens combattants comme M. Baker et Mme Hamon, affirme Duane Morgan, directrice générale de la Fondation INCA pour l'Ontario-Est. À l'approche du Jour du Souvenir, faisons une pause pour les remercier de leur service et de leurs sacrifices. N'oublions pas. »
 

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