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Victoria, en compagnie de deux hommes et de deux femmes, portant une veste de l'Équipe Canada et une médaille de bronze.

Détour vers Tokyo – Partie 1

« Ce sera définitivement ma dernière compétition. Je prends ma retraite sportive de l'aviron, c'est sûr cette fois-ci! »

Je l'ai dit maintes fois depuis ma compétition en Bulgarie en 2018, mais je me retrouve en train de signer l'entente de l'athlète, d'accepter de subir un contrôle antidopage et de remonter sur la machine à ramer.

Si vous avez déjà participé à des compétitions sportives, vous savez pourquoi je prends toujours du recul - et, si vous participez à des compétitions parasportives, vous me comprenez encore mieux.

En tant que personne vivant avec une vision partielle, j'aime être dans un bateau. C'est une chance pour moi de me déplacer aussi rapidement que possible sans avoir peur. C'est puissant et impressionnant, et grâce à la philosophie derrière le parasport, je suis bien soutenue et je relève juste assez de défis. Je ne trouve cela nulle part ailleurs.

J'ai commencé à envisager un retour à la compétition lors d'une séance d'entraînement pour un semi-marathon; je me préparais à une course de 90 minutes et notre huit féminin canadien commençait l'épreuve de qualification pour Tokyo au même moment. Mon ancienne coéquipière qui nous a aidées à gagner le bronze à Rio était dans ce bateau. J'ai suivi sa course d'aviron en direct pendant que je courais. C'était tellement motivant; alors qu'elles accéléraient, j'allais plus vite moi aussi et mon cœur battait comme si j'étais là-bas. Lorsque l'équipe a franchi la ligne d'arrivée et obtenu sa place à Tokyo, tous mes sentiments sont revenus - c'est une montée d'adrénaline incroyable lorsque vous travaillez si fort en vue d'obtenir la réussite. 

Mon mari et mes deux enfants ados n'ont pas eu à réfléchir à deux fois lorsque j'ai abordé le sujet, ils ont répondu unanimement : « Fais-le! »

Mais la raison la plus importante pour laquelle je recommence est d'aider le programme à développer et à encadrer les futurs athlètes. Nous devons développer notre bassin d'athlètes dans le para-aviron et dans tous les parasports. En suivant mon détour par les Jeux de Tokyo, j'espère vous faire partager pourquoi l'activité physique est si importante quand on est aveugle ou malvoyant et comment il y a quelque chose pour chacun d'entre nous même si vous pensez ne pas être sportif.

Pendant les 30 premières années de ma vie, j'ai cru que le sport n'était pas pour moi. Apparemment, j'avais tort! Restez donc à l'affût.

2e partie